Elle porte ce nom parce qu’elle est subtil, donc volatile. C’est un langage codé, l’art d’entendre les mots ou jeux de mots, les anagrammes, le verlan. Inspirée d’une étymologie réelle, il est imaginaire et peut-être à double sens, comme le titre de ce guide L’univers donne l’uni vers et connaissance co (qui veut dire ensemble), donc, naître ensemble.
Quelques exemples:
Amour: l’âme – our… OUR (owr, lumière en hébreux), ce qui signifie la lumière de l’âme ;
Apprentissage: apprenti sage ;
Argent : art d’être avec le gens, l’art des gens ; art-j-en (art en-je, en soi)
Auberge du “Lion d’or” : au lit on dort ;
Bien: bi un ;
Bonheur : la bonne heure ;
Carpe diem : car paix dit aime ;
Essentiel: essence du ciel.
Étrange: être ange, être en-je ;
Fort: combinaison du Feu de l’eau(O) de l’air(R) et de la Terre. Si on retire la Terre, donc le réel, il ne reste plus que le FOR intérieur… ;
Guérir: gai – rire, rire est le meilleur moyen de guérir ;
Laboratoire alchimique: labor au sens travail le labeur, oratoire une pièce jouxtant le laboratoire pour se consacrer à la quête spirituelle.
La magie: l’âme agit ;
La mort: l’âme hors (du corps) ;
L’avis des autres: la vie des autres ;
Le Gouvernement: celui qui gouverne ment ; Le Parlement : le parle ment ;
L’œuf de la poule ; en verlan devient : le feu de la loupe ;
Lunette: lu net ;
Maladie: mal à dit, l’âme a dit ;
Métamorphose : mets à mort et ose (tes blessures et croyances par exemple et ose, ou ose mettre à mort tes blessures et croyances pour mieux avancé)
Mots: les maux ;
Passage : le Pas Sage ;
Percevoir: percer pour voir ;
Persévérer: percé (les mystères par exemple) et vous verrez ;
Précieux: près des cieux ;
Savoir: savoir ça ;
Sel/scelle: le sel scelle. Il était utilisé pour sa capacité à repousser les mauvais esprits : vous pouvez mettre du sel devant votre porte par exemple ;
Souffrance : Soufre en ce (soufre en soi, le soufre est un principe actif, qui a la capacité de brûler ou attaquer les métaux. Il est présent dans nos cellules, mais point trop n’en faut.
La matière: l’âme à tiers… (Donc l’âme n’est que le tiers de la personne… corps-âme-esprit ?) ;
Allez à vous de jouer !!!
Les comptines, comme les contes, ont une origine ésotérique certaine. À l’origine, ils ne s’adressaient pas aux enfants mais aux initiés ou aux apprentis. Nombre de références à l’alchimie sont codées au sein des comptines : des phases de la quête d’initiation. « Au clair de la lune / Mon ami Pierrot » en est un exemple :
Au clair de la lune
Mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot
Ma chandelle est morte
Je n’ai plus de Feu
Ouvre-moi ta porte
Pour l’amour de Dieu
On peut voir alors un autre texte, lu selon la langue des oiseaux :
Au clerc de la lune
Mon ami pie héraut
Prête mots à ta plume.
Pour écrire un mot :
Mâche chant d’ailes, et mots heurte.
Jeu n’est plus de feu,
Ouvre mots à ta porte.
Pour l’âme, hourde d’yeux.
Ce texte contient un message codé et ésotérique qui peut se décomposer comme ci-après :
« Au clerc de la lune » fait référence au messager de l’ombre, le « clerc » étant habillé d’une soutane noire, proche de la nuit. Les versions très anciennes de cette chanson indiquent le mot « lume » et pas « lune », c’est-à-dire « lumière » en français moderne. Le « clerc de la lume » deviendrait alors « le gardien de la lumière », entendu comme « lumière intérieure ». « Mon ami pie héraut » : le clerc est le porteur du message qui est la « pie hérault » qui peut s’entendre comme la source d’inspiration : l’oiseau pie ou hérault qui annonce une vérité. « Prête mots à ta plume » fait référence symboliquement aux mots comme des sens volatiles, à interpréter dans un sens figuré, aérien comme les oiseaux. « Mâche chant d’aile, et mots heurte» enjoint à briser la structure des mots pour en faire ressortir le sens phonétique, but de la langue des oiseaux. « Jeu n’est plus de feu » : il existe un sens caché dessous, une autre lumière, « defeü » signifiant en ancien français « misérable » (« je n’ai plus misérable »). « Ouvre mots à ta porte » appelle à accepter les mots comme ils sont. Enfin, « Pour l’âme, hourde d’yeux » s’entend : si l’on veut connaître l’initiation, il faut ouvrir les yeux, savoir regarder, ce qui renvoie à la condition de spontanéité nécessaire au décodage de la langue des oiseaux.